Une maison saine, c’est d’abord une maison propre. Mais on a beau faire le ménage, on a parfois l’impression que la poussière se redépose aussitôt. Pour une opération dépoussiérage efficace, et durable, voici les meilleures armes.
La poussière, c’est quoi finalement ?
La poussière est composée d’éléments divers : pollens, poils d’animaux, moisissures, débris d’acariens, particules polluantes, fibres de matelas, de tapis, d’oreillers… Éléments irritants surtout pour les personnes allergiques mais aussi pour tous : la poussière gêne le bon fonctionnement des voies respiratoires, malgré le rôle du nez qui est de filtrer l’air ; car ce filtre naturel est saturable.
« À force d’être respirée, la poussière fragilise la muqueuse nasale et la rend plus vulnérable aux agressions des virus et des bactéries, tout particulièrement chez le jeune enfant dont le système immunitaire n’est pas totalement construit. » observe Mathilde Mongin du site Minutes Maison. Elle peut entraîner aussi un état inflammatoire des voies aériennes supérieures qui va faciliter les infections comme les otites, angines et rhinopharyngites. Les particules de poussière agissent également comme véhicules des germes, allergènes et autres polluants de l’air ambiant. Donc autant pour raison de santé que d’hygiène, mieux vaut dépoussiérer au maximum à l’aide d’un bon ménage régulier et de quelques mesures anti-poussières préventives.
Les trois armes incontournables anti poussière
Eliminer la poussière régulièrement au fur et à mesure qu’elle se dépose dans la maison est la meilleure façon de réduire ses méfaits.
Le chiffon : oubliez le chiffon classique en coton qui ne sert qu’à ôter le gros de la poussière et à redéposer le reste un peu plus loin. Préférez les nouveaux modèles en micro-fibres qui jouent la performance. Leur secret : un tissage spécial de fibres polyamide ou polyester ultrafines et résistantes qui aspirent la poussière par capillarité. Avec rapidité et facilité, ces chiffons synthétiques dépoussièrent miroirs, cadres, bibelots, écrans de télévision et d’ordinateur, plantes, livres ou vitres. Lavables en machine, ils sont réutilisables très longtemps. Pour nettoyer les murs, plafonds et hauts d’armoires, optez pour la version balai en micro-fibres avec manche télescopique et tête orientable pour passer partout sans effort.
Le plumeau : comme pour le chiffon, oubliez ceux en matière naturelle, surtout en plumes : en peluchant, ils ajoutent des éléments poussiéreux à la poussière. Préférez les synthétiques : avec leur électricité statique, ils attirent la poussière comme un aimant. Ils sont incontournables pour épousseter les meubles, les stores vénitiens et les tableaux
L’aspirateur : choisissez-le avec la mention « NF environnement », cet éco-label officiel vous assure que la quantité de poussières rejetées par m3 aspiré est inférieure à 0,05 mg. A présent, les modèles les plus performants ne sont plus seulement des avaleurs de moutons et autres poussières, ils assainissent l’air grâce à leurs nombreux filtres (jusqu’à sept dont souvent un à charbon actif). Résultat : l’air rejeté est plus pur que celui aspiré.
Mais n’oubliez pas de changer les filtres régulièrement – tous les huit sacs à poussière – sinon l’effet s’annule. Choisissez des sacs de couleur claire pour mieux évaluer leur encrassement.
Pour encore plus de propreté, préférez les sacs à poussière à double paroi ; ceux à paroi simple sont moins étanches et ne piègent que les grosses particules de poussière. A proscrire aussi les aspirateurs dotés d’un réservoir à eau pour récupérer les poussières car, en créant de légères gouttelettes de vapeur, ils provoquent une nébulisation des allergènes dans l’air.
Si vous avez des animaux domestiques, choisissez un modèle avec un moteur puissant (plus de 1 400 watts) capable d’ôter les poils sur une moquette ou un tapis (passez l’aspirateur sur et sous le tapis, sans oublier de le passer aussi dans le panier du chien ou du chat). À noter, les aspirateurs à tête triangulaire, bien utiles pour traquer la poussière dans les moindres recoins et les bidons vide-cendres bien pratiques pour dépoussiérer la cheminée ; à brancher sur votre aspirateur habituel pour aspirer les cendres même chaudes, en toute sécurité.
Aspirez, au moins une fois par semaine, les tapis et moquettes, une fois par mois les matelas, le canapé, les rideaux et les tentures murales (avec l’aspirateur réglé sur la puissance minimale pour ne pas abîmer les tissus).
Votre plan d’attaque anti-pollution
Optez pour un paillasson anti-poussière à l’entrée, en polyamide avec support en PVC, lavable en machine ; ne l’oubliez pas quand vous passez l’aspirateur. Fuyez le bon vieux paillasson en fibres de coco : il peluche.
Réduisez les nids à poussière : Evitez la moquette, réservoir de poussières et d’allergènes notamment celui du chat ; préférez le carrelage ou le parquet en bois massif, plus faciles à nettoyer donc plus sains. Si vous ne pouvez pas vous en passer, pour son côté douillet, optez pour une moquette traitée anti-acariens et anti-bactéries qui aura moins tendance à s’empoussiérer. Shampooinez-la une fois par an, tout comme les tapis, pour ôter les poussières incrustées qui ont résisté à l’aspirateur.
Evitez aussi les tissus muraux, les rideaux épais, les meubles rembourrés (canapés, fauteuils, chaises), les lits à baldaquin, les lits superposés, les fleurs séchées (en s’effritant, elles forment de la poussière), les meubles sans pied ou trop bas qui empêchent l’aspirateur de glisser dessous, tout comme les matelas de laine, les oreillers et les couettes en plumes. Préférez le synthétique. Si vous en avez chez vous, prodiguez-leur un ménage intensif pour les dépoussiérer au maximum.
Ventilez efficacement, même dans les villes, malgré la pollution (le matin de bonne heure de préférence si vous habitez un étage bas, au centre d’une grande ville). Laissez une fenêtre ouverte, au moins 2 heures chaque jour pour que l’air de la pièce se renouvelle et que la concentration en poussières diminue ; dans la chambre d’un enfant allergique, il est d’ailleurs conseillé de laisser une fenêtre entrouverte pendant la nuit. N’obturez pas les grilles de ventilation dans les pièces et nettoyez-les régulièrement. N’arrêtez pas la VMC.
Ouvrez les fenêtres pendant le passage de l’aspirateur. Aérez et secouez la literie le plus souvent possible (l’idéal serait de le faire chaque jour).
Ne chauffez pas trop les pièces : plus la température est élevée, plus la poussière flotte dans l’air (l’air chaud a tendance à monter). Pas plus de 20°, et même 18° si possible dans la chambre.
Humidifiez l’air ambiant avec des saturateurs : ils n’empêchent pas la poussière mais, en humidifiant les pièces, ils réduisent sa suspension dans l’air. Les pièces trop sèches assèchent la gorge et le nez. Si l’humidité d’une pièce est inférieure à 30 %, la muqueuse respiratoire desséchée favorise le passage des germes pathogènes (cela créé aussi des irritations oculaires pour les porteurs de lentilles de contact). Il existe des modèles de saturateurs pour tous types de radiateurs y compris les électriques. Ajoutez dans l’eau quelques gouttes d’huiles essentielles d’eucalyptus et de pin, pour assainir l’air ambiant et parfumer la maison.
Aspirateur : choisissez le meilleur
- La puissance : plus elle est forte, plus l’appareil dépoussière.
- Le booster : il augmente la puissance maximum de l’appareil pendant quelques secondes pour déloger les poussières incrustées.
- Le variateur électronique : il fait varier la puissance pour aspirer partout, des rideaux à la moquette épaisse.
- La dépression : mesurée en kilos pascal (k Pa), plus elle est élevée, plus la poussière est facilement aspirée.
- Le débit d’air : mesuré en décimètres cube / seconde (dm3/s), plus il est élevé, plus la poussière est transportée dans le sac.
- La turbobrosse : elle traque la poussière qui résiste à la brosse basique.
- L’électrobrosse: plus puissante que la turbo, elle aspire les poils d’animaux incrustés dans les fibres de la moquette.
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