
La tendinite touche de nombreux sportifs, amateurs comme professionnels. Cette inflammation des tendons peut rapidement compromettre les performances et nécessiter une pause prolongée. Pour limiter les risques, une compréhension fine des causes permet d’adopter les bons réflexes dès les premiers entraînements.
Sursollicitation du tendon

Lors d’un effort répété, le tendon, structure fibreuse reliant le muscle à l’os, est soumis à des microtraumatismes. Si ces contraintes s’accumulent sans repos suffisant, l’inflammation s’installe. Cette sursollicitation survient souvent dans des contextes d’entraînement intensif, d’augmentation rapide de la charge ou de mouvements mal exécutés. Lorsqu’elle persiste, elle peut concerner plusieurs zones à la fois, entraînant des tendinites multiples, particulièrement invalidantes et longues à traiter.
Les sportifs qui augmentent soudainement la durée ou l’intensité de leurs séances sont particulièrement exposés. Un coureur qui passe de 10 à 20 km hebdomadaires en quelques jours, sans progression graduelle, crée un terrain propice à l’apparition d’une tendinite isolée, voire de plusieurs atteintes tendineuses si les déséquilibres mécaniques se cumulent.
Mauvaise technique de mouvement
Un geste mal réalisé, répété des centaines de fois, engendre un stress asymétrique sur le tendon. Ce déséquilibre biomécanique se retrouve notamment chez les joueurs de tennis, les nageurs ou les pratiquants de musculation. Une prise de raquette inadaptée ou un mouvement mal coordonné dans une nage peuvent provoquer des frictions excessives.
Certains muscles trop faibles ou trop rigides modifient la trajectoire naturelle du mouvement, augmentant la pression sur le tendon. Par exemple, un quadriceps dominant peut désaligner le genou lors de la course, sollicitant anormalement le tendon rotulien.
Matériel inadapté et environnement d’entraînement
Le choix de l’équipement influence directement le risque de tendinite. Des chaussures usées ou mal adaptées altèrent l’absorption des chocs. Un tapis de course trop dur, un vélo mal réglé, ou des haltères trop lourds pour le niveau de l’athlète aggravent les contraintes articulaires.
L’environnement joue également un rôle. Courir sur bitume plutôt que sur piste souple multiplie les impacts. L’absence de variation de surface ou d’activité limite la récupération musculaire et tendineuse. L’entraînement croisé, peu pratiqué, offre pourtant une excellente solution pour préserver les tendons tout en maintenant une activité physique.
Manque d’échauffement et récupération insuffisante
Un tendon froid et raide est plus vulnérable à la traction. L’échauffement progressif favorise l’élasticité des tissus et prépare les tendons à l’effort. Le négliger expose à des blessures évitables. Un simple footing léger, suivi de mouvements dynamiques spécifiques à la discipline, améliore la vascularisation tendineuse.
Après l’effort, une récupération active, des étirements modérés et une hydratation adaptée favorisent la régénération. Les sportifs qui enchaînent les séances sans pause adéquate accumulent les microtraumatismes. Le sommeil joue aussi un rôle réparateur trop souvent sous-estimé.
Facteurs anatomiques et prédispositions personnelles
Certaines morphologies ou pathologies favorisent l’apparition de tendinites. Un pied plat ou creux, une jambe plus courte que l’autre, ou une scoliose légère modifient l’alignement articulaire et perturbent la répartition des forces. Ces anomalies, même mineures, accentuent les tensions sur certains tendons.
Des pathologies métaboliques comme le diabète ou l’hypercholestérolémie altèrent la qualité des fibres tendineuses. Le vieillissement, même chez les sportifs entraînés, diminue l’élasticité naturelle des tendons. La vigilance doit donc être renforcée chez les individus présentant ces facteurs.
Prévention : les bons réflexes à adopter

Une programmation intelligente des entraînements, intégrant des phases de repos, réduit nettement les risques. Alterner les types d’activités (renforcement musculaire, cardio, mobilité) permet d’éviter les sollicitations répétées sur une même zone.
L’analyse du geste sportif, grâce à un coach ou un kinésithérapeute, corrige les erreurs techniques dès leur apparition. Le renforcement musculaire ciblé, notamment des muscles stabilisateurs, améliore l’alignement articulaire.
L’usage de matériel adapté à la morphologie et à la discipline doit être une priorité. Des semelles orthopédiques ou un réajustement du vélo peuvent éviter bien des douleurs. Enfin, un échauffement rigoureux, une hydratation régulière et une attention portée au moindre signal corporel constituent des fondations solides pour éviter la tendinite.
Pour conclure
La tendinite du sportif n’est jamais le fruit du hasard. Elle résulte d’un ensemble de facteurs mécaniques, physiologiques et environnementaux. Une observation attentive des signaux précoces, alliée à des mesures préventives bien intégrées dans la routine d’entraînement, permet de préserver la continuité de la pratique sans douleur ni interruption. La prévention passe par la connaissance, et chaque sportif a le pouvoir de limiter les risques en adoptant les bonnes pratiques.
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